samedi 29 avril 2017


Ces derniers temps, j'avais pris conscience de beaucoup de choses.
J'avais vu s'opposer l'espoir et les rêves dans une bataille de la raison.

L'espoir pouvait-il exister sans rêves ? Les rêves pouvaient-ils exister sans espoirs ?

Le dénominateur commun était que les rêves et l'espoir avaient besoin de souffrance, de désillusion pour naître et renaître, dans un cycle inéluctable que la psyché humaine appelle «destin».

Je ne voulais plus souffrir. Je ne devais donc plus rêver, et ne plus espérer. J'avais cependant peur de me retrouver aliéné comme auparavant par la «vie». Car cette «vie», ce «destin» ne voulait pas m'accorder la félicité de l'«amour».

Cependant, j'ai réalisé qu'il était possible d'avancer d'une autre façon quant à la «vie», et au «destin». 

Tout cet «amour» était déjà présent, dans mon cœur et dans mon sang, la seule chose dont j'avais réellement besoin, c'était de le partager.

Si je détachais les rêves de mon âme, alors ma «vie» et mon «destin» me seraient rendus.

Il fallait alors quitter le jardin des rêves, de la production des espoirs, pour revenir au pays de la réalité. 
Une expédition sans illusions ni déceptions, vers de nouveaux sentiers et de nouveaux horizons.

Un jour, peut-être, entendrai-je cette musique qui fera écho à celle de mon âme. 
Un chant des âmes qui fera vibrer les étoiles et les rêves à nouveau.

En attendant, le dos face aux rêves, je m'apprêtais à faire le grand saut, avec peur et impatience.

Qu'allait-il y avoir, là-bas ? Un murmure me percuta :

«Cours, petit Lunicole, et rejoins-moi. 
Tes rêves peuvent aussi exister ici-bas. 
Tu n'auras qu'à te souvenir des étoiles et regarder le ciel
Pour capter cette force colossale et artificielle.»

Il ne fallait plus hésiter, et être déterminé.
Je libérais mes rêves, mes étoiles,
Pour ne plus jamais douter.

Aucun commentaire: